L'espace Ostéopathie
Les praticiens
Jacques Bonnier
Titulaire du Label EUR OST DO
Ostéopathe D.O.
Titulaire du D.U. Ostéopathie, Acupuncture et Homéopathie en Périnatalité (faculté Xavier Bichat Paris VII Diderot)
Membre du Syndicat "Médecine Ostéopathique"
Formation spécifique en Périnatalité (prise en charge de la femme enceinte et du nouveau-né)
N° ADELI 35 0000 543

L'OSTEOPATHIE, C'EST QUOI ,
« La structure gouverne la fonction » STILL
S’il fallait parler brièvement de l’ostéopathie, je raconterais l’histoire de trois personnes qui se rencontrent et parlent de leur ostéopathe !
« Moi, dit la première, j’ai vu mon ostéopathe aujourd’hui, et il m’a fait craquer partout, et qu’est ce que je me sens bien » !
et la deuxième de répondre :
« moi j’ai vu le mien hier, et il m’a travaillé en crânien, en sortant j’étais sur un petit nuage » !
et la troisième de dire étonnée :
« Ah bon, vos ostéopathes travaillent ainsi ! le mien, qui est aussi très bon, me dit que tout vient du ventre » !!
Et voilà, cela pourrait s’arrêter là, pour la petite histoire, et chacun pourrait ainsi penser connaître l’ostéopathie, qui est en fait, une grande méconnue sur le fond !
Chacun pourrait penser ainsi qu’il existe des ostéopathes spécialistes de ceci ou de cela, alors qu’il n’existe qu’une seule et même ostéopathie ! Une sorte de caisse à outils dans laquelle chaque ostéopathe digne de ce nom, doit savoir plonger au gré des pathologies et des personnes qu’il consulte, pour y trouver l’outil le plus approprié.
Mais au fait, c’est quoi, alors l’ostéopathie ?
L’ostéopathie est une médecine holistique manuelle !
L’originalité de cette dernière, est que l’instrument de diagnostic, comme du traitement, c’est la main et la main seule !
C’est elle qui détecte le dysfonctionnement, c’est elle qui rétablit la communication entre les éléments du corps, c’est elle qui guérit ou plus exactement qui permet à l’organisme de s’auto réparer.
Les mains de l’ostéopathe sont elles les mains du miracle ?
Certes pas ! D’abord, elles ne guérissent pas tout ! De plus, dans le traitement ostéopathique, il n’y a rien de magique. Pas question de fluide, de magnétisme, de passes. A la base de cette une idée, elle même à la base de l’acupuncture et de l’homéopathie : l’homme est un tout, indivisible, et si une partie est lésée, c’est l’organisme tout entier, (psychique comme physique) qui peut être atteint.
Pour confirmer cette idée, il faut nous rapporter à l’anatomie. En effet, notre corps entier est innervé par de nombreux plexus nerveux, des nerfs et leurs rameaux, tout cela cheminant dans notre colonne vertébrale. Dès qu’une structure est lésée, un lien anatomique direct se crée par l’intermédiaire des nerfs entre le niveau vertébral concerné et l’élément anatomique atteint.
Ainsi une lésion viscérale, par exemple une insuffisance rénale provoque une réaction de l’organisme un niveau du rein et cette réaction va se propager par le biais des terminaisons nerveuses, jusqu’à la colonne vertébrale se traduisant par une restriction de la mobilité articulaire.
Cette restriction de mobilité est la lésion ostéopathique !
Ainsi une bonne chute sur le derrière dont vous n’avez même pas le souvenir, accompagné sur le moment d’une douleur, puis d’une guérison apparente, a en fait installé un déséquilibre des tissus autour de la zone atteinte, ce dernier finit par gagner les nerfs et les organes que ces nerfs « desservent ».
Ainsi s’il s’agit des nerfs dits moteurs, il pourra se créer une atrophie et une perte de force d’un muscle ou groupe de muscles, s’il s’agit de nerfs sensitifs, une douleur apparaîtra et s’il s’agit de nerfs du système neuro végétatif des troubles tels que digestion difficile, troubles du transit pourront apparaître. Ces différents problèmes pouvant survenir plusieurs années après un traumatisme.
Pour schématiser, un choc en voiture pourra générer une lésion ou blocage au niveau de la base du crâne et de la première vertèbre cervicale sans pour autant qu’il existe de signes radiologiques, ni dans un premier temps des signes objectifs de douleur et de perte de mobilité, le corps compensant localement et à distance parfois de façon très rapide ! ainsi des mois plus tard, la personne présente des vertiges, voire des palpitations par irritation d’une zone du ganglion cervical supérieur (système neuro végétatif) qui envoie une branche au plexus cardiaque.
Il est déjà possible d’entrevoir le vaste champ d’application de l’ostéopathie au travers des ses différents outils, dans le domaine structurel, viscéral ou crânien évoqués au début de l’article.
Les trois grands champs d’action de l'ostéopathie
Comme écrit précédemment, l’ostéopathe possède « sa boîte à outils » dans laquelle se trouve tout un arsenal pour réaliser ses actes. Là aussi, il est difficile en quelques lignes de faire la synthèse la plus correcte de toutes les techniques que doit posséder l’ostéopathe. Nous les ramènerons, de façon arbitraire à trois grands groupes : pariétales, crâniennes et viscérales, tout en sachant que toutes les techniques interfèrent et que par ailleurs, cette description ne pouvait être exhaustive.
La pratique de l’ostéopathie peut se diviser en trois grands champs d’action :
L’OSTEOPATHIE PARIETALE
Elle a pour but de pouvoir intervenir sur le squelette dans sa totalité, ainsi que sur l’ensemble des tissus (muscles,, nerfs, ligaments…)
On retrouve 2 types de technique :
- Les techniques structurelles consistent à mobiliser les articulations tout en restant dans le jeu articulaire physiologique. Elles ne sont jamais exécutées en force et peuvent générer un craquement (dû à la découptation articulaire et à des phénomènes gazeux dans les articulations).
- Les techniques fonctionnelles sont l’ensemble des manœuvres douces exercées par le praticien. Celui-ci recherche les zones de tension, les travaille, jusqu’à obtenir un relâchement local ou à distance.
De ce relâchement, suivra la libération « sans craquement » de l’articulation concernée.
L’OSTEOPATHIE CRANIENNE
L’ostéopathie crânienne demande quelques éclaircissements. Tout le monde à présent à l’esprit l’image du crâne, de la « boîte crânienne » comme quelque chose de bien rigide, de bien hermétique. En fait, il n’en est rien.
La sphère crânienne présente des zones de « souplesse » relative leur permettant de s’adapter aux chocs et des zones protégées pour le passage des éléments anatomiques vitaux.
Ainsi un désordre mécanique du crâne, peut gêner l’entrée ou la sortie des liquides, perturber l’information nerveuse, perturber le travail de certains muscles (oculaires) et générer ainsi des migraines, des céphalées, fatigue oculaire, perturbation de l’attention, du sommeil ou du comportement.
L’ostéopathe va donc essayer par des manipulations d’une grande douceur, mais aussi d’une grande précision de libérer le mécanisme en restaurant le bon fonctionnement des os les uns par rapport aux autres, et ainsi faire recirculer les énergies dans le crâne « bloqué ».
L’OSTEOPATHIE VISCERALE
Comme l’ostéopathie pariétale et l’ostéopathie crânienne, le but de l’ostéopathie viscérale est de redonner du mouvement. En travaillant la cavité abdominale et en améliorant la mobilité de l’ensemble des tissus, l’ostéopathe va rétablir le métabolisme local, la circulation normale du sang, va supprimer les fibromes, scléroses et autres adhérences. Ainsi nous pourrons lutter contre les ballonnements, constipation, troubles du transit.
L’ostéopathie, ce sont ces trois grands domaines réunis.
Il n’existe pas un champ d’action supérieur aux autres, ni une technique meilleure qu’une autre. L’ostéopathe va traiter le corps humain dans sa globalité, en choisissant « l ‘outil » le plus approprié de façon précise, attentionnée, sérieuse.
Comme déjà pressenti plus avant, chacun aura compris l’étroit lien qui existe entre toutes ces techniques et l’importance pour l’ostéopathe d’en avoir une connaissance approfondie. De plus, même si l’ostéopathe maîtrise bien son art, il ne devra jamais oublier qu’il n’est qu’un maillon de la chaîne médicale. Aussi, si dans bon nombre de cas, le travail de la main seule suffira, dans d’autres, il ne faudra pas oublier d’avoir recours à d’autres « maillons » de cette chaîne médicale.
Ainsi, l’ostéopathie peut être curative, mais aussi, se doit d’être préventive en décelant les lésions encore imperceptibles car silencieuses, c’est à dire sans symptôme apparent . Enfin, il est important de souligner que si le champ d’action de l’ostéopathie est important, il a aussi des limites à ne pas dépasser.
Tous les cas où l’atteinte de la structure entraîne une disparition irréversible de la fonction (fractures, destructions organiques, etc…) et tous les cas où les ressources naturelles sont dépassées par une pathologie aiguë (cancer, tuberculose) sont bien entendu des limites à ne pas dépasser.